La plante du mois de mai 2018 : Le pissenlit
Pour commencer, ce n’est pas UNE fleur, mais un capitule de fleurs toutes en languettes. Elle appartenait autrefois à la famille des Composées en raison de cette caractéristique. (Les composées sont devenues les Astéracées pour une raison qui sera expliquée ultérieurement). Comme toute fleur, elle sera fécondée, mais quel animal sera assez habile pour aller jusqu’au fond de ces languettes étroites, gouter le nectar et se charger involontairement de pollen ? Le Citron, par exemple, papillon doté d’une trompe extra longue mais fine comme un cheveu qui ira lécher le fond des fleurs. (Noter que le pissenlit peut aussi s’autoféconder, c’est plus sûr)
Le résultat sera cette tête ébouriffée de petites aigrettes blanches qui sera utilisée par Eugène Grasset en 1905 dans la couverture du Petit Larousse Illustré. (La Semeuse)
Ce sont des akènes (fruit sec indéhiscent) disséminés par le vent.
Le nom français du pissenlit fait vraisemblablement allusion aux propriétés diurétiques des feuilles. Le nom anglais, dandelion, qui vient du français (dent-de-lion), du grec (leontodon) ou du latin (dens leonis), fait référence à la forme très dentelée des feuilles
Autour de l'an 1 000 de notre ère, les médecins arabes mentionnaient déjà ses vertus médicinales et on attribue peut être à l’arabe tharakhchakon le nom botanique du pissenlit : Taraxacum officinale.
Dans cette « fleur » tout se consomme : les feuilles bien sûr dont les vertus dépuratives sont appréciées au printemps, les racines, crues, bouillies, revenues à la poêle ; on peut même envisager de les torréfier et de faire un café de pissenlit.
On peut faire un sirop avec les capitules, voire un vin qu’on disait fortifiant, mais toutes les excuses sont bonnes.
Hélas, vous trouverez peu de pissenlit à la Louvetière : c’est une plante héliophile qui ne se développera que dans les endroits ensoleillés peu nombreux ici, sauf dans les coupes récentes. Mais vous saurez bien la trouver ailleurs !