Chaque mois, nous constatons que ce site est de plus en plus fréquenté, ce qui veut dire que le sentier l'est aussi et nous nous en réjouissons. La diffusion des plaquettes par le biais des gîtes, des chambres de d'hôtes, de l'hôtellerie et grâce aux offices de tourisme n'y est pas...
LA LOUVETIERE
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dimanche 24 novembre 2024

Broye 5°C

nuageux

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Les champignons

 

LA LOUVETIERE, UNE RICHESSE MYCOLOGIQUE


Les champignons sont abondants sur les sols acides où ils participent grandement au recyclage indispensable de la matière vivante.
Ils peuvent prendre une multitude de formes : avec ou sans pied, avec des lamelles sous le chapeau, des tubes, des aiguilles ; multitude de couleur : rouge à pois blanc, vert, bleu, noir, brun, blanc éclatant ou jaunâtre…, de toucher : lisse, rugueux, visqueux ou à écailles.

L’automne est bien sûr la période la plus favorable à leur  découverte mais, dès que le sol se réchauffe, que l’humidité est suffisante, de nombreuses espèces apparaissent. Mais ATTENTION, tous ne sont pas comestibles, loin de là.
Si pour certains, la consommation d’un plat se traduira par de grands désagréments digestifs, pour d’autres, les conséquences peuvent être bien plus graves, avoir des conséquences neurologiques ou musculaires, voire entrainer la mort.

Le champignon que l’on cueille n’est que l’organe reproducteur d’un organisme essentiellement souterrain et quasiment invisible : le mycélium, ensemble de filaments qui assurent le développement et la nutrition.
On pourra en découvrir sur tous les supports contenant de la matière organique : sur le sol recouvert d’humus, sur le tronc d’arbres encore vivants, sur les feuilles, sur les arbres morts en voie de décomposition.

En effet le champignon est dépourvu de chlorophylle et ne peut trouver le carbone qui lui est indispensable que chez un autre être vivant. Pour le trouver, le mycélium dispose de  plusieurs stratégies :

 

 

  • Il peut être saprophyte : il se développe sur des végétaux morts (feuilles, troncs, souches).
  • Il peut être symbiotique : il crée avec un arbre une association à bénéfice réciproque.
  • Il peut être parasite : il utilise alors la matière organique de son hôte sans contrepartie.

 

 

 

 



Voici quelques exemples de ce que vous pourrez rencontrer au cours de votre randonnée (une liste plus complète est en pièce jointe, liste qui évoluera en fonction des découvertes faites).

 

Les espèces lignicoles vivent en saprophyte sur les bois morts ou vivants et sur les souches:
par exemple le polypore soufré (Laetiporus sulfureus) reconnaissable à ses chapeaux nombreux et imbriqués d’un bel orange vif quand ils sont jeunes.
Commun sur les troncs morts ou mourant  de châtaignier ou de merisier.

 

 



L’amadouvier (Fomentes fomentarius) (autre polyporacée), lié au hêtre vieillissant ou abattu, présente un chapeau en 2 parties, en forme de sabot de cheval, très épais à bourrelets concentriques ocre à brun rouge. Une coupe transversale montre sous la croûte une matière douce, fibreuse et souple : l’amadou, mot pouvant être d’origine provençale signifiant « amoureux » car il peut prendre feu !
L’amadou, imprégné de salpêtre (nitrate de potassium) permettait la fabrication du briquet. (voir le site: cliquer)
On l’a trouvé dans la besace de Ötzi , retrouvé au Tyrol, vivant au néolithique : de fines tranches posées sur une plaie ont une vertu  homéostatique et cicatrisante. Notre ancêtre voyageur était prévoyant.
Notons aussi que cet amadou est utilisé par des pêcheurs pour fabriquer des mouches artificielles.



 

 

 

Pour terminer citons les jolies trametes versicolores.

 

 

 

 

 

 

Parmi les espèces se développant dans le sous-bois, la russule charbonnière (Russula cyanoxantha) est visible en Juin si le temps est doux et pluvieux, sous les feuillus reconnaissable à son chapeau violet mêlé de vert et à ses lamelles blanches, non cassantes, se pliant sous le doigt.

 

 

 

 

 

Le paxille enroulé (Paxillus involutus) très communs, à la fois sous les feuillus et les résineux, de couleur brun ocre à bord enroulé ; les lamelles sont jaunes virant au brun. Toutes les parties de ce champignon virent au brun-noir au touché.

 

 



LE COIN DES SPECIALISTES

Les Basidiomycètes : dont il existe 20 000 espèces en France sont les champignons considérés comme les plus perfectionnés et bien connus  du public. Chez les plus grands, le pied et « le chapeau » ou carpophore constituent la fructificationLes plus petits ou micromycètes sont microscopiques et moins connus ; ils peuvent être pathogènes pour la plante ; ce sont les rouilles, charbon…
Les spores se développent sur des espèces de massues appelées basides.

Les Ascomycètes :  les spores sont enfermées dans des sacs appelés  asques ; la forme de ces champignons est très variable : coupe, boule, replis…

  Amanita spissa

  Amanite épaisse

  Ascocoryne sarcoides

  Ascocoryne charnu

   Bjerkandera adusta

  Polypore brûlé

  Calocera cornea

  Calocère cornée

  Chlorociboria aeruginescens

  Chlorociborie vert-de-gris

  Clitocybe gibba

  Clitocybe en entonnoir

  Collybia confluens 

  Marasme confluent

  Collybia fusipes

   Collybie à pied en fuseau

  Crepidotus mollis

  Crépidote mou

  Crepidotus variabilis

  Crépidote variable

  Daedalea quercina

  Lenzite du chêne

  Fomitopsis pinicola

  Polypore marginé

  Ganoderma applanatum

  Ganoderme applani

  Hypocrea  pulvinata

 

  Hypoxylon fragiforme

  Hypoxylon en forme de fraise

  Lactarius obscuratus

  Lactaire obscur

  Marasmiellus ramaelis

  Marasme des rameaux

  Marasmius rotula

  Marasme petite roue

  Mycena galopus

  Mycène à lait blanc

  Mycena haematopus

  Mycène à lait rouge

  Cosmopora episphaeria

 

  Oudemansiella mucida

  Mucidule visqueuse

  Panellus stipticus

  Panelle styptique

  Paxillus involutus

  Paxille enroulé

  Phallus impudicus

  Satyre puant

  Piptoporus betulinus

  Polypore du bouleau

  Pluteus cervinus

  Plutée couleur de cerf

  Psathyrella candolleana

  Psathyrelle de De Candolle

  Ramicola centunculus

  Simocybe olivâtre

  Russula cyanoxantha

  Rusulle charbonnière

  Russula vesca

  Russule comestible

  Stereum hirsutum

  Stérée hirsute

  Stereum insignitum

  Stérée remarquable

  Trametes gibbosa

  Tramète bossue

  Strobilomyces strobilaceus

  Bolet pomme de pin

  Tremella mesenterica

  Trémelle mésentérique

  Vibrissea decolorans

 

  Ceratiomyxa fruticulosa

 

  Ceratiomyxa porioides

 

  Lycogala epidendron

 

  Lycogale arboricole, Lait de loup

 

  Fuligo septica

  Fleur de tan, Beurre de sorcière

Relevé fait et corrigé par Michel B. et Michel R. en 2014


Entoloma sp
Stereum hirsutum
Ganoderma sp
Sarcoscypha coccinea
Polyporus brumaliss

 Relevé fait par Michel.B.  le  17 avril 2016

M423T-BF/SH/CP-180516